Qualité de vie au travail : le constat
La Qualité de vie au travail (QVT) est devenue une préoccupation pour beaucoup d’entreprises. Elles reconnaissent que des salariés bien dans leur travail sont plus productifs. Qu’ils apportent un meilleur service aux clients et adhèrent plus rapidement aux changements. Et qu’ils ont, de ce fait, un impact important sur la compétitivité de l’entreprise.
Mais ces entreprises imaginent souvent que le développement du digital, l’adoption d’horaires flexibles ou de journées de télétravail, l’ouverture de conciergeries, l’aménagement des lieux de travail, la mise en place de salles de détente et de jeux… Voire l’essai de nouvelles modes managériales style holacratie, leadership tribal, entreprise libérée… suffiront à apporter le bien-être à leurs salariés.
Elles n’ont pas encore identifié la condition essentielle pour devenir une entreprise où il fait bon travailler. Que les collaborateurs se sentent écoutés, respectés, compris, utiles et importants pour leur entreprise.
Et, suite naturelle, elles n’ont pas réalisé l’importance cruciale des managers dans le succès d’une démarche QVT.
Conséquences
Cela explique pourquoi les entreprises se préoccupent peu de la capacité des managers à mobiliser leurs collaborateurs. D’ailleurs, aujourd’hui, nombre de managers en activité ne savent pas que c’est une part essentielle de leur rôle… Même lorsque leur entreprise leur demande de s’occuper de la QVT.
En pratique, en effet, la plupart des entreprises attendent surtout de leurs managers qu’ils atteignent leurs objectifs. Qu’ils répartissent le travail dans leur équipe. Qu’ils en fassent eux-mêmes le plus possible. Et, enfin, qu’ils contrôlent les résultats et ne “fassent pas de vagues”.
C’est pourquoi nombre de collaborateurs sont aujourd’hui peu impliqués dans leur travail. Des études montrent qu’en moyenne, en France, moins d’un salarié sur dix est pleinement engagé dans sa vie professionnelle. Il y a donc un gaspillage considérable d’enthousiasme, de créativité et de productivité dans beaucoup d’entreprises.
La formation des managers
Pourtant, les entreprises investissent dans la formation de leurs managers. Elles proposent généralement à leurs cadres et à leurs hauts potentiels des cursus longs de formation management. Processus qui sont souvent animés par des écoles prestigieuses.
Ces formations sont utiles pour acquérir de nouvelles connaissances et développer des réseaux relationnels. Elles sont en revanche peu efficaces pour le management quotidien des hommes. Le management dont dépend la mobilisation durable des collaborateurs.
La qualité de ce management ne dépend pas, en effet, de la sophistication des savoirs transmis. Mais de la capacité des managers à manifester quotidiennement les comportements et les savoir-faire importants. Ceux qui permettent d’installer une véritable qualité de vie au travail.
Ce sont ces compétences qui feront que les managers sauront écouter leurs collaborateurs, les associer aux décisions, développer leurs compétences, stimuler leur autonomie.
La Qualité de vie au travail : une quête impossible ?
Les entreprises sous estiment souvent l’importance des managers dans le bien-vivre, la mobilisation et les résultats des collaborateurs. De plus, elles ne sont pas conscientes que leurs managers ne sont pas équipés pour déployer un management stimulant motivation et performance.
Sans le vouloir, elles empêchent ainsi l’installation d’une véritable qualité de vie au travail. Elles se privent d’un vecteur majeur de compétitivité, d’innovation et d’attraction des talents.
Source DEXM Management.